mardi 31 mars 2009

I'm the man that's waiting for the phone to ring. Hear it ring-a-ding-a-fucking-ding !

THE BUZZCOCKS (+ GO ! IN RUPTURE + CLIFF PULSE)
27/03/09 – Castres – Lo Bolegason


C’est pas vrai ?! Les Buzzcocks passent à Castres ?! Les vrais ? Ceux qui chantent « Boredom » ?! Non ?! On y va pour voir ?!

Je ne pouvais pas louper ça, les Buzzcocks, c’était mythique. C’était l’époque du punk, des Slits et des Clash, de Londres et de SEX (la boutique de Westwood), des couleurs criardes et des sons pas clairs, du lynchage de la Reine et des places de concerts pas chères. The Buzzcocks, c’est le groupe qui a organisé le premier concert des Pistols hors de Londres début 76, c’est le premier groupe punk de Manchester, c’est un groupe autoproduit qui va vendre des milliers de disques en peu de temps, qui va voir le départ de son chanteur (Howard Devoto), se faisant remplacer par le guitariste (Pete Shelley), c’est un groupe qui s’en va vers la pop voire la new wave, qui se détruit puis se reforme pour ne plus s’arrêter de tourner...

Je dois avouer que je suis parti avec de gros à priori. « C’est vrai quoi, le temps à passé, ça risque d’être beaucoup moins bien... » Je faisais la vieille aigrie de 20 ans qui n’a pas vécu cette époque mais qui est sûre que c’était mieux avant. Mais j’y suis allé parce que quand même, j’aime bien me la péter en disant que j’ai vu des célébrités.

Je me permets avant tout d’écrire quelques lignes sur les deux premiers groupes pour leur rendre un petit hommage.
Cliff Pulse, c’est du genre de Blink 182 à ses débuts mais en plus mélancolique (beaucoup de chansons semblent parler de rupture, c’est triste). Le chanteur est le sosie de Tom DeLonge et le batteur gère à fond. Ils sont jeunes, y’a du pognon derrière (matos flambant neuf) mais ça se laisse écouter.
Quant à Go ! In Rupture, déjà plus connu eh bien, ma foi, moi qui aime trouver des ressemblances à tout, je dirai que ça ressemble à du Arctic Monkeys moins pop, plus rock, que ce soit au niveau du look, de l’attitude et du son. Mieux en live qu’en écoute sur Myspace...

Mais venons-en au principal. Ca y est, ils arrivent ! Je reconnais Pete Shelley (chanteur guitariste) et Steve Diggle (guitariste) automatiquement. Pete a grossi et est plus petit que ce que je croyais, pensais-je tristement tandis qu’il s’installe au micro juste devant moi.
Oh ! Croyez-moi, mes amis ! Ca ne pouvait pas être mieux avant. Une énergie incroyable, un son qui dépote, une bonne osmose, une set-list longue à tomber (que je ne vous divulguerai pas parce que je ne suis pas Mère Térésa), de la joie, de l’amusement, une large interaction avec le public, des pogos qui cassent les côtes... Welcome in 1977 !
Ils ont principalement joués des chansons des premiers albums (« Orgasm addict », « You tear me up »...), leurs gros succès (« Fast cars », « Ever fallen in love »...) et celles qui rendent dingue le public déjà (un peu) imbibé (« What do I get ? »...).
Steve Diggle fait le show à lui tout seul. Il prend son pied à jouer, ça se voit, il transpire la joie de vivre, sa guitare à la main, le bras qui fait des moulinés comme toutes les grandes rockstars, il sautille, il traverse la scène, il joue avec tout le monde, il s’arrête pour que vous puissiez prendre de belles photos et quand vous lui tendez le pouce pour lui dire Ok Coco, c’est dans la boîte, il vous rend votre sourire.
Pete Shelley est beaucoup plus professionnel dans le sens où il se contente de chanter, gratter un peu sa guitare, sourire du bout des lèvres et lancer quelques coups d’œil assassin à son comparse beaucoup plus en forme que lui. Mais sa voix est toujours au top. Pas comme certain dont je ne citerai pas le nom (John Lydon, alias Johnny Rotten par exemple).
Quant au bassiste et au batteur, tout deux ne faisant pas partie de la formation originelle, ils sont bons, voire excellents. Le batteur jongle avec ses baguettes, fait le robot...
Près d’une vingtaine de chansons plus tard (le rappel dure quand même le temps de 9 tubes), Pete Shelley fait un petit salut au public, pose sa guitare, s’en va tandis que Diggle et les autres continuent un peu le spectacle. Et quand vraiment c’est fini, Steve serre la main au public en délire. Je tends la main aussi, je suis une groupie en puissance. Je lui souris. « Thanks for coming !» me dit-il. Et il me rend mon sourire, sincère et chaleureux. J’en souris encore. Je me suis crû en 1977 pendant plus d’une heure. Elle est pas belle la vie ?
(A venir très prochainement, le live report de Franz Ferdinand qui est ce soir-même).

mardi 24 mars 2009

Touch my tears with your lips, touch my world with your finger tips and we can have forever, and we can love forever...

"Allez-y ! Lancez-vous !", aurait dit Uncle Ben's (ça s'ra toujours un succés !). Donc je me lance, premier vrai article de ce tout nouveau blog.

La dernière fois, j'ai regardé Highlander (le film ET la série) et j'me suis dit, rêveusement :"Bordel ! Ca doit être génial d'être un Highlander ! Cindy Mac Leod, du clan Mac Leod...". Imagine : tu vas de pays en pays, tu rencontres des milliers de gens, vis des centaines d'évènements mais surtout, tu es immortel. Tu peux sauter d'un pont, faire un duel avec flingue, faire la guerre aux cowboys,... tu ne meurs pas ! Sauf si tu te fais trancher la tête par un autre Highlander mais bon, ça n'arrive pas souvent, faut l'avouer.


Perso, je suis sûre que je suis passée à travers pleins d'époques tellement il y a de choses qui me plaisent dans le passé.

J'ai sûrement été la femme d'un patricien dans la Rome Antique. Je devais me pavaner dans mes voiles translucides, donner des ordres aux petites gens et me faire nourrir de grappes de raisin, allongée sur un sofa de velours rouge grenat. J'ai d'ailleurs dû être la maîtresse de Néron à un moment ou à un autre et regardé avec lui depuis un palais, Rome qui brûlait...

Traversant les siècles (et pas qu'un peu), j'ai dû allez faire un tour chez les Indiens (et on m'appellait Louve-Au-Grand-Coeur), avoir une exploitation avec un beau ranch en Australie (comme Maggie dans "Les oiseaux se cachent pour mourir" sauf que je ne serai pas tombé amoureuse d'un prêtre surtout s'il s'était appellé Ralph), avoir été Bolchevick fanatique, brûlant les riches et torturant la famille royale (et en plus j'aurai piqué les bijoux du tsar et rigolé avec Raspoutine - "Woo Wooo ! Rasputin ! Russias greatest love machine..." Boney M)...

Mais surtout, j'aurai vu les années 1920, passant mes journées à faire du lèche-vitrine dans ma jupe mi-genou, mes talons hauts et mon chapeau cloche, conduisant une Ford T, riant aux cocktails sur les pelouses de mes amis riches d'Hollywood... Et un jour, j'aurai rencontré Charlie Chaplin dont je serai tombé éperdument amoureuse. Lui aussi bien sûr. C'est pourquoi nous aurions fait pleins de films ensemble avant que la magie du cinéma muet noir et blanc ne disparaisse...

Et puis je serai arrivé en 1976, à Londres et j'aurai vécu l'éclosion du punk avec quelques originaux comme moi qui n'aurait pas crû que ça prendrait une telle ampleur dans les années à venir. J'aurai vécu à Brixton avec des Jamaicains puis serai allé squatter du côté de Davis Road à Shepherd's Bush. Là, j'aurai rencontré Sid Vicious, Johnny Rotten, Paul Simonon et Mick Jones. J'aurai vu les premiers concerts des Sex Pistols et j'aurai voulu avoir mon propre groupe rien qu'avec des filles pour faire concurrence aux Slits. J'aurai traîné dans le sillage des Clash parce que j'aurai A-DO-RE leur musique, leur engagement, leur colère et surtout Joe Strummer, leur chanteur over charismatique. D'ailleurs je serai sorti avec lui, puis marié avec des enfants, devenant groupie à plein temps et le suivant dans ses tournées mondiales...

Bref, ma vie aura été bien remplie si quelqu'un veut venir me couper la tête maintenant.

jeudi 19 mars 2009

Needles and pins.

"Pourquoi est-ce que je ne peux pas m'arrêter et me dire que j'ai tort, tort, vraiment tort ?
Pourquoi est-ce que je ne peux pas me lever et me dire que je suis fort ?"

Seulement quelques jours après l'arrêt plutôt brusque de Hate And War, je commence un nouveau blog. Et aussi une nouvelle vie. On ne pose pas de question, on ne s'appitoie pas, on avance.

Oh oui, la vie est pourrie et injuste mais c'est la vie. Et il faut savoir (et apprendre) à l'apprécier telle qu'elle l'est.